Gros problèmes.

Adossé à la porte de sa cellule, Jim observait le flot incessant de détenus qui passait devant de lui, ne semblant même pas se soucier de son existence. Et ça lui convenait très bien.
Il savait qu'il ne resterait pas aussi tranquille très longtemps. Il n'était pas en prison depuis très longtemps, mais il savait qu'une fois que quelqu'un t'avais dans le collimateur, il ne te lâchait plus.
Et ça ne rata pas. Jim sentit tout à coup une main se poser durement sur épaule et le plaquer contre le mur. Tout de suite après, une autre main fit de même. Quand le jeune rockeur tourna la tête, il aperçut l'un des gros bras, la brute et son persécuteur. Ce dernier avait un grand sourire aux lèvres.
"Salut, mon mignon. Tu sais quoi ? Aujourd'hui, tu vas pouvoir me montrer ta dévotion, à défaut de ta capacité à te défendre tout seul. Je t'avais dis que c'était pour bientôt."
L'homme s'approcha de Jim et se mit à lui caresser la joue. Jim était loin d'avoir peur, cette fois. Il avait décidé de ne pas se laisser faire. Il attendit le moment qui lui sembla le plus propice et envoya un coup de pied dans l'entre-jambe de son persécuteur. Puis il profita que ce dernier était plié en deux pour se dégager de l'étreinte des deux gros bras et s'enfuit.
Quand il pensait s'être sorti d'affaire, quelqu'un le fit tomber à plat ventre. Il n'eut pas le temps d'essayer de se relever que les deux sbires de son persécuteur l'avaient déjà remis debout. La brute s'approcha de lui et lui envoya, à son tour, un coup de pied à l'entre-jambe. Puis il se mit à le frapper au visage, à l'estomac, au torse, bref il se mit à le tabasser, encore plus violemment que la première fois.
Quand il arrêta, Jim ne faisait pas le fier, mais était parfaitement conscient. Les deux gros bras l'emmenèrent de force vers une cellule, où son persécuteur les attendaient, un sourire extrêmement sadique aux lèvres. Jim était sonné, mais tout de même éveillé. Il remarqua donc que son persécuteur avait retiré ses lacets et les tenait dans sa main droite.
"Ce n’était pas très gentil ce que tu viens de faire, petit. Et c'est pas comme ça que tu me montreras que tu peux te défendre seul. Je crois qu'il va falloir que je t'attache, cette fois-ci, mon mignon »
Les deux gros bras jetèrent le jeune homme sur la couchette du bas et le maintinrent immobile, tandis que leur chef lui liait les mains ensemble avec les lacets et que la brute le bâillonnait. Jim était trop faible pour se débattre, mais il avait encore assez d'énergie pour avoir très peur. Vraiment très peur.
Une fois Jim incapable de bouger les mains et de parler, son bourreau s'accroupit près de lui et se mit à lui caresser le torse, le visage, les cuisses et les mollets avec beaucoup de tendresse. Cela devenait très traumatisant pour le jeune rockeur.
Puis tout à coup, l'homme plongea sa main dans la poche de sa victime et en ressortit la photo de Cassie. Raven essaya de lui crier de laisser ça tranquille, mais rien de compréhensible ne sortit de sa bouche. Son bourreau regarda un moment la photo, puis sa victime. Finalement, il rit et dit tout en caressant la joue du jeune homme:
« C’est ta petite sœur, n’est-ce pas ? Eh ben, elle est mignonne. J’ose pas imaginer quand elle aura ton âge. Elle va faire des ravages, ça je peux te le garantir. »
Jim lui jetait des regards noirs, mais ne disait rien. Il avait peur, mais il était surtout en colère. Il n’était plus qu’un jouet dans les mains de son bourreau. Ses poignets et son visage le faisaient souffrir le martyre. La peur, la colère, la douleur, la honte, tout ça devenait très éprouvant pour le rockeur. Il n’avait pas la force de résister aux larmes qui lui montaient aux yeux. Il se mit donc à pleurer.
En voyant cela, son persécuteur rapprocha sa tête de celle de sa victime et essuya tendrement les larmes de cette dernière, tout en l’embrassant sur la bouche.
« Là, c’est rien, petit. Je suis là. Je ne te veux aucun mal. »
Il caressait Jim avec beaucoup de tendresse et faisait bien attention aux récentes blessures du jeune homme. Ce dernier ferma les yeux.
Au bout d'un moment, Jim sentit son bourreau commencer à lui caresser l'entre-jambe, puis ouvrir sa braguette doucement. Le jeune rockeur était vraiment terrifié. Il se mit à implorer pitié en un murmure. Il pensait à Cassie, à ce qu'elle penserait de lui après ça, à la déception qu'il allait lui causer. Tout cela était insupportable.Il essayait de parler mais ne le pouvait pas. Son persécuteur se rendit compte de la peur de sa victime et sembla y trouver du plaisir. Il se remit à lui caresser la joue d'une main, tout en continuant d'ouvrir le pantalon du jeune hacker. Il sourit à ce dernier et lui dit avec le ton de la bienveillance:
"Détends-toi, mon joli. Tu verras, ça ira tout seul, si tu te laisses faire. Le stade des préliminaires est passé."
Les trois autres s'esclaffèrent et l'un des deux gros bras dit:
"Allons Bill, j'imagine que c'est sa première fois, il ne faut pas y aller trop fort. Faut pas le dégoûter !"
Le persécuteur, la brute et l'autre sbire éclatèrent de rire. Raven, quant à lui, était mort de peur.
Puis soudain, une silhouette se découpa au milieu de la porte…

Michael ne put s'empêcher de voir le combat, de loin. Cela n'étonnait guère Michael, sachant très bien à quelle genre de "confrérie" faisait partie le persécuteur de Jim. Il aurait très bien put ne pas défendre cet homme comme tout les autres prisonniers qui le regardait se débattre seul. Mais malgrès son séjour en prison, Michael avait gardé sa générosité et sa moral; il ne pouvait pas rester passif devant cette injustice.

Il s'avança d'un pas pressé vers la cellule de son nouveau ami, avec une idée derrière la tête. Les poings serrés, il se plaça devant la porte.
"Eh, lâchez le!" lança t-il d'un ton décidé, mais en espérant que son plan allait fonctionné, sans dégats. A ce moment précis, tout le groupe se retourna vers lui.

Le percécuteur s'en prennait toujours aux plus faibles et Gueule d'ange avait l'intention de changer pour quelques minutes, cette loi du plus fort.

Quand Michael fit son apparition, le persécuteur, la brute et les deux sbires se retournèrent. Jim, quant à lui, essaya de se redresser, mais ses côtes lui faisaient trop mal.
Son bourreau se releva, s'approcha de Gueule d'Ange et lui dit, sur le ton du conseil:
"Te mêle pas de mes affaires, Gueule d'Ange, si tu veux pas avoir d'ennui."
Jim regarda la brute et les deux gros bras. Ils semblaient tous trois n'attendre qu'un mot de leur chef pour commencer à frapper Michael. Raven aurait bien dit à Michael qu'il ferait mieux de le laisser, mais il ne pouvait pas dire un mot. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était regarder et prier.
Son persécuteur soutenait le regard de Scofield et semblait commencer à s'impatienter.
"Je laisserai partir ce petit quand j'en aurai fini avec lui. Mais jusque là, il est à moi. Et si tu t'interposes entre lui et moi, tu risques très gros. Alors je te le répéterai pas: casse-toi ou bats-toi !"
Jim essayait de se libérer par tous les moyens possibles et imaginables, avec l'énergie du désespoir. Il avait peur, il avait honte, il ne voulait que quelqu'un comme Michael risquât quoi que ce soit pour le tirer de là, il avait mal partout et il ne voulait pas que sa petite soeur puisse le considérer comme un lâche.
Son persécuteur remarqua son manège, se détourna de Gueule d'Ange, saisit Jim à la gorge et lui murmura à l'oreille:
" Si tu veux revoir ta petite soeur, je te conseille de te tenir tranquille. Ce serait trop dommage de causer du chagrin à une si mignonne petite fille, hein beau gosse ?"
Puis il le lâcha et se retourna vers Michael. Jim, quant à lui, ne bougeait plus. Il était paralysé par la peur.

Michael n'était pas du style à chercher les emmerdes et la bagarre mais là c'était une question d'estime ou plutôt une question de vie ou de mort.
Le tout était de ne pas montrer sa peur; il cligna pas une seul fois de l'oeil, garda le regard haut.
"Je ne le répèterai pas une troisième fois. Lâche-le. Sinon..." commença t-il.
Ses adversaires lui riaient au nez, alors il continua: "Je connais du monde à l'extérieur, il me suffit d'un signe..." Michael commença à bluffer, espérant que cela fonctionnerait. Tous les prisonniers avaient un lien avec l'extérieur, un point faible, quelqu'il soit. Il allait s'en servir pour l'effrayer, et sortir son ami de ce mauvais pas.
Il balança son regard à travers le couloir, cela avait fonctionné. Le visage de son agresseurse crispa.

[Joyeux noël santa

]

Le persécuteur se crispa. Il mordait à l'hameçon. La brute et les deux sbires regardaient leur chef sans savoir que faire. Jim, quant à lui, essayait, en vain de se calmer. Il essayait de se raccrocher à l'espoir que Michael le tire de ce pétrin, mais la peur ne laissait aucune place pour autre chose que du désespoir.
Son bourreau semblait très hésitant. Le bluff de Michael fonctionnait. Mais pour essayer de garder contenance, l'homme dit d'une voix qui se voulait déterminée, mais où on pouvait entendre très distinctement l'hésitation:
"Tu nous fais marcher, Gueule d'Ange. C'est du bluff."
Les autres sentaient l'hésitation de Bill. À ce moment-là, une étincelle d'espoir apparut dans l'esprit de Jim. Une étincelle qui devint peu à peu une flamme.

(Merci, à toi aussi !)

Voyant que son idée fonctionnait, il essaya de continuer dans cette voie enbaratinant le plus possible.
Il devait paraitre le plus claire possible, mais comme il n'avait pas de preuves précise, il opta pour le ton mystèrieux; ansi il continua:
"C'est toi qui vois... si tu le touches, il arrivera ce qu'il devra arriver..."
En disant cela, Michael devînt de moins en moins stressé...

Jim reprenait confiance au fur et à mesure que son persécuteur la perdait. Le baratin de Michael fonctionnait très bien, le visage de Bill avait viré au blanc cassé. La brute et les deux gros bras ne faisaient plus les fiers non plus.
Il y eut un moment de battement, puis le persécuteur baissa le regard. Il capitulait. Il hocha la tête et alla détacher le jeune rockeur tout en lui chuchotant à l'oreille:
"Je te conseille de ne jamais rester seul, sinon, tu seras à moi. Et cette fois-ci, il n'y aura pas de préliminaires. Ca prendra le temps que ça prendra, mais je finirai bien par obtenir ce que je veux de toi. Et, alors, tu risques de regretter que ça ne se soit pas passé en douceur. Dommage pour toi, mon mignon."
Il enleva le baîllon de la bouche de Jim et lui caressa encore une fois la joue avec tendresse. Jim referma son pantalon et se releva avec difficulté.
"Casse-toi maintenant, Gueule d'Ange. Et rappelle-toi que tu t'es fait un ennemi."
Jim sortit de la cellule de son persécuteur en s'appuyant contre les murs et alla se poster à côté de Michael.

Jim s'approcha de lui en s'appuyant contre le mur, quand t-il fut à sa hauteur, Michael le soulagea en le soutenant: il passa son bras sous les siens et se prépara pour se déplacer sans prêter la moindre attention à ses adversaires.
Il lui fit un sourire qui lui redonna confiance et lui dit: "Ca va, mieux...?"
Il commença à le porter pour avancer dans le long couloir. Plus ils avançaient, plus Michael se sentit rassuré. Mais à partir de ce moment là, il s'avait fait un ennemis de plus dans cette prison. Il le transporta jusqu'à dans sa cellule.

(On continue dans ma cellule ou on continue ici ?)

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